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la chanson de Craonne: 1914 1918

Publié le par jo

la chanson de Craonne: 1914 1918
la chanson de Craonne: 1914 1918
la chanson de Craonne: 1914 1918
la chanson de Craonne: 1914 1918
Durant la Grande Guerre, le lieutenant Alexandre Pagès, un Français d'origine roussillonnaise, mobilisé en 1914, est grièvement blessé. Le jeune nord catalan est alors contacté par les services spéciaux qui l'envoient au consulat général de France de Barcelone avec une mission secrète: recruter des jeunes patriotes catalans pour qu'ils , s'engagent dans la Légion étrangère en leur promettant qu'une fois la guerre finie, la Catalogne pourrait devenir un pays indépendant. Joan Daniel Bezsonoff nous plonge avec une précision à la fois cynique et lyrique dans la Barcelone de 1915, une ville pleine d'expectatives et de fièvre, pour nous raconter la triste histoire des Catalans qui ont perdu la Première Guerre mondiale.

Durant la Grande Guerre, le lieutenant Alexandre Pagès, un Français d'origine roussillonnaise, mobilisé en 1914, est grièvement blessé. Le jeune nord catalan est alors contacté par les services spéciaux qui l'envoient au consulat général de France de Barcelone avec une mission secrète: recruter des jeunes patriotes catalans pour qu'ils , s'engagent dans la Légion étrangère en leur promettant qu'une fois la guerre finie, la Catalogne pourrait devenir un pays indépendant. Joan Daniel Bezsonoff nous plonge avec une précision à la fois cynique et lyrique dans la Barcelone de 1915, une ville pleine d'expectatives et de fièvre, pour nous raconter la triste histoire des Catalans qui ont perdu la Première Guerre mondiale.

la chanson de Craonne (1917, auteur(es) inconnu(es), d’après une musique d’Adelmar Sablon) :

Quand au bout d’huit jours le r’pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c’est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot
On dit adieu aux civ’lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s’en va là-haut en baissant la tête

Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes
C’est bien fini, c’est pour toujours
De cette guerre infâme
C’est à Craonne sur le plateau
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu’un qui s’avance
C’est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l’ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

C’est malheureux d’voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c’est pas la même chose
Au lieu d’se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n’avons rien
Nous autres les pauv’ purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr’ les biens de ces messieurs là

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront
Car c’est pour eux qu’on crève
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s’ra votre tour messieurs les gros
De monter sur le plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

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